Budget de la ville

Explications par Patrick Delebarre, Maire de la ville.

Comment se traduit la crise énergétique sur le budget de la commune?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2 ans, la facture communale de gaz et d’électricité devrait passer de 470 000 € (2021) à 1 356 000 € (prévision 2023) ! Près de 900 000 € soustraits de notre capacité d’investissement et nous ne savons pas quelle sera l’évolution pour les années suivantes ! Le budget a donc été construit en tenant compte de cette situation exceptionnelle.

Prévoyez-vous des dépenses de fonctionnement en forte augmentation ?

Oui, d’autant que dans le même temps, l’État a revalorisé les salaires des fonctionnaires territoriaux dont les bases avaient été gelées depuis de nombreuses années. Ajoutez à cela l’effet de l’inflation sur les factures d’achats et de travaux et vous prendrez la mesure de la hausse subie par les communes.

Face aux dépenses, comment vont évoluer les recettes ?

Et bien pas avec le même « dynamisme » que les dépenses ! Les dotations issues de l'État n’augmentent pas. Ce dernier a pris la décision de tenir compte de l’inflation pour revaloriser les bases fiscales qui vont servir à calculer, par exemple, la taxe foncière.

Le Conseil Municipal a décidé de ne pas augmenter les taux de taxe foncière. L’augmentation sera donc limitée aux effets de l’inflation.

Quelles marges de manœuvre avez-vous pour contenir les dépenses de fonctionnement municipales ?

Les élus et les services partagent les mêmes objectifs :

• Continuer à optimiser l’organisation municipale pour maîtriser les dépenses de personnel.
• Réaliser notre plan de sobriété énergétique.
• Éviter la création de nouveaux services et équipements qui généreraient d’importantes dépenses de personnel ou de consommations énergétiques.
• Optimiser les recettes des services dits « marchands » proposés aux habitants, en restant dans des limites tarifaires acceptables pour les usagers de ces services.

Grâce à cette gestion rigoureuse et en dépit d’une mauvaise conjoncture, nous devrions, en 2023 et les années suivantes, continuer à dégager une marge d’autofinancement. Certes moins importante que dans les années passées, mais suffisante pour continuer à investir avec mesure.

L’évolution des dépenses de fonctionnement et en particulier du coût de l’énergie a-t-elle une incidence sur les choix des investissements ?

En 2022, nous avons déjà commencé à modifier nos choix en donnant désormais priorité aux investissements permettant de réaliser des économies d’énergie et répondre aux obligations du Plan Climat Air Energie.
Bien entendu, nous continuerons à réaliser les indispensables travaux assurant la pérennité de notre patrimoine bâti et la qualité de nos espaces publics. De 2023 à 2025 s’y ajouteront simplement les projets neufs déjà programmés et en cours de préparation.

Vous disposez déjà d’une réserve pour financer certains investissements. Il n'est donc toujours pas question d'emprunter ?

L’autofinancement escompté à la clôture des comptes 2022 viendra s’ajouter aux résultats reportés les années précédentes (ndlr : à savoir 8 millions d’euros). L’avenir nous dira, une fois la réserve utilisée en tout ou partie, si la municipalité devra ou non recourir à l’emprunt pour financer les investissements des mandats suivants.

Le bon état des finances de la ville associé à une gestion adaptée permet donc de poursuivre notre projet pour Bondues, tout en étant prêts à infléchir nos choix en fonction de l’évolution de la conjoncture.

Principaux investissements pour 2023, 2024 et 2025

• Éclairage public : 100 % Leds + rénovation du quartier du Béguinage
• Travaux d’économies d’énergie dans les bâtiments communaux (Mairie, École des Obeaux…)
• Nouveaux équipements sportifs : club house et vestiaires du club de foot
• Travaux de sécurité et pérennité du patrimoine (TUB, église, Fort et Musée de la Résistance, Maison de l’enfance, Espace Culturel, Cimetière, Centre Vandaele)
• Amélioration de notre réseau de chemins de promenades.